750 grammes
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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 09:43

Clafoutis, c’est un mot magique, formé de trois syllabes magiques.

Cla-fou-tis. Ça sonne comme clapotis, comme un tout petit bruit aquatique qui fait « claf ». Un clafoutis, pour qu’il soit magique, doit être aux cerises, évidemment. Mais attention, pas n’importe quelles cerises !

Oubliez les griottes, un peu trop acides, plutôt destinées aux cerises à l’eau de vie. Jetez votre dévolu, dans la gamme des bigarreaux par exemple, sur la burlat, la summit, la folfer (ma nouvelle amie, découverte récemment sur l'étal du marché !), ou, plus difficile à dénicher, la Napoléon, ou encore la Xapata, rareté d'Itxassou, village de la cerise au Pays Basque.

 

Choisissez-les mûres, bien charnues, bien dodues… Au cours de la cuisson au four, elles vont « éclater » et leur jus délicieux se répandra doucement dans la pâte à gâteau, qui en rosira de plaisir.

 

Ne vous embêtez pas à les dénoyauter. Certains puristes livrent une guerre sans merci aux « amateurs » qui osent dénoyauter les cerises pour les clafoutis. D’après eux, garder les noyaux confère aux cerises un « petit goût en plus ».

Personnellement, je crois surtout que ces puristes veulent, comme moi, s’éviter une corvée pour le moins fastidieuse (et puis tout le monde n’a pas un dénoyauteur sous la main) ! Donc, pour votre clafoutis, laissez les noyaux des cerises.

Et laissez opérer la magie. Le clapotis du clafoutis, c’est le bruit que fait l’appareil sous le fouet après l’ajout de lait. Il ressemble alors à une pâte à crêpes. Sans grumeaux. Après le lait, c’est le moment de verser la petite dose de kirsch, que les cerises aiment tant. Lorsque tout ce petit monde est bien mélangé, quand ça fait « claf claf » dans le saladier, c’est le moment de répandre l’appareil sur les cerises.

Allongées au fond du moule à manqué beurré et fariné, elles n’attendent que ça.

 

Allez, puisque vous êtes gentil(le)s, je vous livre ma recette de :

Clafoutis aux cerises (avec noyaux !)

Préchauffez le four à 200°C. Dans votre moule à manqué (préalablement beurré et fariné, rappelez-vous !), placez 400 à 500g de cerises lavées et équeutées. Il faut que le fond du moule soit entièrement tapissé. Dans un saladier, versez 60g de farine (ou de maïzena pour les « sans gluten »), ajoutez 3 œufs entiers, 50g de sucre et une pincée de sel. Mélangez bien.

Ouvrez grand vos oreilles : c’est maintenant qu’on entend « claf claf », quand vous aurez ajouté petit à petit 12cl de lait dans la préparation. Allez-y doucement, savourez ce moment…

N’oubliez pas le kirsch, et versez tout dans le moule, sur les cerises qui n’attendent que ça, je vous dis ! Enfournez 30 à 40 minutes, et baissez le thermostat à 150° dès que votre clafoutis – qui aura un peu « gonflé » à la cuisson – présente sur le dessus une belle couleur caramel foncé.

Laissez refroidir (c’est bien meilleur froid, comme le far breton), ça vous laisse le temps de contempler votre clafoutis avec satisfaction et gourmandise. Bande de petit(e)s veinard(e)s…régalez-vous !

 

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commentaires

M
Miam, j'en salive à l'avance chère Madeleine.... <br /> La lecture aussi était une délectation...<br /> Et merci d'avoir pensé aux NoGlu ;-)))<br /> Marie, une autre amoureuse des mets et des mots ;-)
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  • Tombée dans deux marmites : celle de la langue française, et celle de confiture de ma grand-mère.
Des diplômes de Lettres et de Bernard Pivot, un insigne de la confrérie des taste-nouilles...Me voici aujourd’hui rédactrice-confiturière !
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